La RSE ou Responsabilité Sociale et Environnementale est en vogue depuis quelques années, et elle est de plus en plus demandée dans les réponses à appels d’offres. Les contenus RSE rédigés pour une proposition commerciale doivent être différents de ceux rédigés pour une communication institutionnelle. Comment ? En mettant en avant des actions concrètes et des chiffres…
Si vous faites partie d’un grand groupe, votre direction a forcément mis en place une politique RSE digne de ce nom. Cette démarche globale et générique reprend les engagements et actions de votre entreprise en matière sociale et environnementale.
La démarche RSE fait parfois l’objet d’un critère de notation dans les appels d’offres émis. Il ne faut donc pas négliger la rédaction de celle-ci. Or, en tant que commercial, vous n’avez pas les clés pour rédiger un contenu aussi spécifique et aussi éloigné de votre métier. Que faites-vous donc généralement ? Vous reprenez la politique RSE disponible sur vos brochures et plaquettes et en faites un simple copier/coller dans votre offre.
Pour quelle raison votre client vous demande de présenter votre politique RSE ? Parce que lui-même a une politique RSE et qu’il a besoin de vérifier que ses prestataires sont en phase avec ses enjeux. Ainsi, l’objectif de votre présentation n’est pas de lister vos vocations RSE mais de dire que vous êtes prêt à accompagner votre client dans le respect de sa démarche RSE : « Nous nous inscrivons dans votre politique prestataires responsables ».
Ainsi, la présentation de la RSE dans votre proposition commerciale n’est pas une présentation institutionnelle. Elle doit présenter des actions concrètes sur les 4 volets suivants :
1 – Le volet gouvernance : Comment est organisée la mise en œuvre de vos engagements RSE dans votre entreprise ? Quels sont les intervenants et quels sont vos engagements en la matière ?
2 – Le volet social : Comment votre entreprise gère-t-elle les ressources humaines ? Ici vous parlerez de vos engagements sur la formation, l’égalité, la diversité, la qualité de vie au travail ou encore la santé et la sécurité des collaborateurs.
3 – Le volet sociétal : Quelle est l’interaction de votre entreprise avec les acteurs qui gravitent autour d’elle ? Vous pouvez préciser ici ses actions telles que le soutien d’associations, les partenariats avec certains organismes ou encore le soutien de l’économie locale.
4 – Le volet environnemental : Quelles sont les actions mises en œuvre par votre entreprise pour limiter son impact sur l’environnement ? Détaillez ici les actions sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, les économies des ressources, le recyclage des déchets ou la limitation de la consommation énergétique.
Présenter vos engagements de manière concrète ne suffit pas, il faut les étayer avec des chiffres. Quels chiffres nous direz-vous ? C’est simple, votre lecteur souhaite savoir d’où vous venez et où vous allez. Il faut lui montrer une courbe de progression et des objectifs à atteindre : « En matière de réduction des gaz à effets de serre, nous sommes passés de … à …, entre 2014 et 2016, et nous avons pour objectif… en 2020 ».
Et ces chiffres doivent systématiquement être comparés à des indicateurs parlants. Par exemple, si vous avez un taux d’accidentologie de 1%, il faut dire que la moyenne nationale dans votre secteur d’activité est de 2%.
N’hésitez pas à faire parler vos chiffres de manière allégorique et ludique : « L’an dernier, nous avons recyclé l’équivalent de 4 piscines olympiques pleines ». On a plus de facilité à l’imaginer que « L’an dernier, nous avons recyclé XX tonnes de déchets. ».
L’objectif d’une partie RSE dans une proposition commerciale est de montrer à votre client votre positionnement en tant que partenaire responsable et de l’accompagner dans le respect sa propre politique RSE. Il ne s’agit donc pas de faire une présentation corporate de votre politique. Ce n’est ni une plaquette, ni un extrait de votre site internet. Démarquez-vous de la concurrence en suivant nos conseils et augmentez vos chances de remporter l’affaire !