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Mémoire Technique : un enjeu clé dans le secteur des Espaces Verts pour répondre aux appels d'offres

Rédigé par Zohra NAMOUN - Directrice Conseil chez Xait en France | Apr 25, 2025 12:39:00 PM

Dans le secteur des espaces verts, ces documents prennent une importance particulière en raison de la complexité et des spécificités du métier, où la technicité se conjugue à des enjeux environnementaux et sociétaux majeurs. La pertinence de ces mémoires techniques s'applique à une diversité de types de chantiers, allant des aménagements urbains à la création de jardins, en passant par les chantiers d’aménagements plus complexes. La prise en compte de lieux spécifiques comme les jardins d’acclimatations, les villages natures, les parcs et jardins, les projets de résidentialisation ou les éco-quartiers nécessite une adaptation fine du mémoire technique. La gestion des projets VRD, Voiries et Réseaux Divers, est également un aspect important dans de nombreux projets d'aménagement.

1. Spécificités d’un Mémoire Technique pour les Espaces Verts

Un mémoire technique dans le secteur des espaces verts ne peut être un simple modèle standardisé. Il doit être finement adapté aux particularités de ce domaine et intégrer des aspects cruciaux tels que la prise en compte des circulations douces dans la conception et l'entretien des espaces. Les spécificités peuvent également s'étendre aux projets liés au camping et à l’hôtellerie de plein air qui nécessitent des aménagements paysagers adaptés.

La gestion des végétaux est essentielle : la connaissance des cycles de vie, des exigences des plantes, et des techniques d’entretien spécifiques est primordiale, notamment en matière de plantations. La saisonnalité est un autre facteur clé : le planning d’intervention doit tenir compte des contraintes climatiques et saisonnières, qui influencent directement la faisabilité des travaux, y compris dans le cadre de la restructuration des espaces verts.

La méthodologie d’entretien doit être détaillée, incluant les techniques proposées (tonte, taille, maintenance du gazon, arrosage, fertilisation, désherbage), en cohérence avec les objectifs du marché. L'intégration de systèmes d’arrosage intégré peut être un point technique à valoriser. De même, la conception et l'entretien de la fontainerie peuvent faire partie des compétences à mettre en avant. L’entretien des jardins et espaces verts doit être précisément décrit. La gestion des déchets verts doit être clairement expliquée, incluant leur valorisation (broyage, compostage, évacuation contrôlée). L’entretien durable par l’utilisation de pratiques respectueuses de l’environnement (zéro phyto, paillage, fauche tardive, gestion différenciée) est de plus en plus exigée. 

Le mémoire technique peut également aborder des aspects spécifiques comme les aménagements de terrains de sport.

Dans les projets spécifiques, notamment en milieu aquatique, des compétences en génie végétal peuvent être requises et doivent être mentionnées. De même, la réalisation d’ouvrages bois ou la végétalisation des toitures sont des savoir-faire spécifiques à valoriser dans le mémoire technique. Les techniques de pavage peuvent également être pertinentes selon la nature des aménagements.

 


2. Contraintes spécifiques de la commande publique

Le cadre réglementaire et les attentes des donneurs d’ordre publics imposent un niveau d’exigence élevé en matière de conformité, de sécurité et d’adaptation. Les réglementations environnementales, notamment l’interdiction progressive des produits phytosanitaires, imposent des méthodes alternatives, que le mémoire doit détailler, en mettant en avant par exemple la certification Certiphyto. 

La sécurité des agents (port des EPI, procédures d’intervention) et des usagers (signalisation, balisage, gestion des zones à risques) doit être clairement exposée. L’accessibilité des sites, notamment pour les personnes à mobilité réduite, doit être intégrée. La capacité à maintenir un service de qualité malgré les aléas climatiques est un critère de différenciation important.

 

 

3. Diversité des métiers et des compétences mobilisées

Les prestations d’espaces verts mobilisent une large palette de métiers. Le mémoire technique doit mettre en valeur cette richesse humaine, en détaillant les qualifications, les formations et les expériences des intervenants. 

Il peut être pertinent de mentionner l'adhésion à des organisations professionnelles comme l'UNEP : Union Nationale des Entreprises du Paysage ou l'engagement envers des labels de qualité comme Qualipaysage. 

Pour les aspects liés à l'arrosage, l'adhésion au Syndicat National de l’Arrosage Automatique, SYNAA, pourrait également être un gage de professionnalisme.

 

 

 

4. Gestion diversifiée et enjeux environnementaux

La gestion différenciée, largement encouragée par les collectivités, vise à adapter les pratiques d’entretien en fonction des usages et des caractéristiques écologiques des sites. Intégrer cette approche dans le mémoire est souvent un atout décisif. Les espaces verts ont un impact direct sur la santé publique, la qualité de vie et le climat urbain. Leur gestion durable contribue à la lutte contre les îlots de chaleur, à la régulation de la pollution atmosphérique et à la protection de la faune et de la flore locales.

 

5. Collaboration et adaptation aux politiques locales

Le mémoire doit refléter la capacité de collaboration intersectorielle et d’adaptation aux orientations locales.

Dans un secteur en constante évolution, marqué par des enjeux environnementaux forts et des attentes croissantes de la société, le mémoire technique est bien plus qu’un simple document administratif. C’est un outil stratégique, qui permet de démontrer la compréhension du projet, l’expertise technique et l’engagement du candidat en faveur d’une gestion responsable et durable des espaces verts. Soigné, structuré et personnalisé, il peut faire toute la différence dans l’attribution d’un marché public.